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Vincent Drye, cofondateur de la Mad Jacques : La mobilité douce pimentée au grain de folie

Publié le 18 octobre

Vincent Drye, cofondateur de la Mad Jacques : <green> La mobilité douce pimentée au grain de folie </green>-image
Vincent Drye, cofondateur de la Mad Jacques : <green> La mobilité douce pimentée au grain de folie </green>-image

Le Petit RĂ©cap' - L'article en Bref 🟠

Quand on a envie de se reconnecter à la nature, de partir à l’aventure, surtout quand on est urbain, ce n’est pas toujours trùs facile.

C’est pour ça que Vincent a créé la Mad Jacques, des aventures en stop, Ă  vĂ©lo et en kayak, pour redĂ©couvrir les coins oubliĂ©s de notre beau terroir français đŸšČ🎒â›ș.

Je l’ai rencontrĂ© pour qu’il me raconte comment et pourquoi il avait créé ce concept un peu fou.

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*un sommaire en gros

Vincent Drye, La mobilité douce pimentée au grain de folie

À tous ceux qui croient que les voyages Ă  vĂ©lo sont d’un ennui mortel. Que la Creuse est une province ringarde. Que les voyages organisĂ©s sont l'incarnation de l'angoisse. Allez donc Ă  la rencontre des "Jacquottes" et des "Jacquots". Non, ce ne sont pas des fans du regrettĂ© Chirac, mais bien des adeptes de la Mad Jacques, une course en stop qui s'apparente Ă  une aventure dĂ©jantĂ©e mĂȘlant trek, vĂ©lo, kayak et saucisson au village. Pour mieux comprendre ce concept farfelu, j'ai rencontrĂ© l'homme qui l'a cocréé il y a dĂ©jĂ  six ans dĂ©jĂ , Vincent Drye.



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Salut Vincent ! Alors, c’est quoi, la Mad Jacques ?


Ce sont des courses d’aventure Ă  travers la France, au cours de laquelle on raconte une histoire autour d’un territoire, qui regroupent entre 300 et 3000 personnes selon les formats. Le principe est toujours le mĂȘme : il faut rejoindre un village perdu au milieu de nulle part en deux jours, Ă  vĂ©lo, en trek, en canoĂ«, ou en stop, en itinĂ©rance. Les participants font entre 50 et 100 km par jour.


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Mais alors, c’est rĂ©servĂ© uniquement aux frappĂ©s du cuissard uniquement

Au contraire, c’est accessible Ă  tous. Beaucoup commencent le bikepacking avec la Mad Jacques. On a toujours deux traces : la "classique" pour les vĂ©lotafeurs qui veulent mettre le pied Ă  l’étrier et la “gros mollets”, pour les Jacquos expĂ©rimentĂ©s qui veulent se laisser guider.

 

« On veut convertir le maximum de personnes au voyage doux »

 

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Quel est l’objectif de la Mad Jacques ?

On veut que les gens partent moins loin mais mieux. On veut convertir le plus possible de gens au voyage doux. Et on veut remettre de l’aventure dans le quotidien des jeunes urbains. Pour ça, on cherche Ă  recrĂ©er des imaginaires autour de l’aventure et des territoires oubliĂ©s. Donc chaque Mad Jacques se termine par un festival de deux jours coorganisĂ© par le village. On y trouve des concerts, des ateliers sur le vĂ©lo ou la dĂ©couverte du territoire.


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Qu’est-ce qui distingue les aventures Ă  vĂ©lo des autres aventures ?

Le vĂ©lo apporte un sentiment de libertĂ© immense. Il y a aussi cette fiertĂ© de se dĂ©placer grĂące Ă  sa propre Ă©nergie. Surtout, j’aime le cĂŽtĂ© sympathique du vĂ©lo, qui est franchement propice Ă  la conversation.

 

« Découvrir un lieu se mérite »


D’oĂč vient cette envie de faire de ta vie professionnelle une quĂȘte d’aventure collectives ?


En 2016, je prenais tout juste conscience de notre impact sur l’environnement. Un constat m’animait : dĂ©couvrir un lieu se mĂ©rite. Quand il y a un effort, ça donne du goĂ»t et du sens. Mais pas besoin de partir Ă  PĂ©taouchnok pour ça. La France a une richesse gĂ©ographique et de tradition immense, ça peut ĂȘtre mille fois plus exotique d’aller en Creuse, dans le Morvan, en Picardie qu’en week-end Ă  Prague.

   

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Tu trouves que les choses ont changé depuis 2016 par rapport à la mobilité douce ?


Les gens veulent consacrer plus de temps Ă  leurs loisirs et ĂȘtre plus souvent dehors. La gĂ©nĂ©ralisation du tĂ©lĂ©travail a laissĂ© plus de place aux petites vacances de quelques jours, surtout pour les 25/35 ans, quand les parents privilĂ©gient le camping Ă  la ferme et l’itinĂ©rance. Ceci dit, il y a encore un vrai travail Ă  faire pour dĂ©construire le lien entre distance et exotisme, et pour remettre les bons ordres de grandeur sur ces sujets. Par exemple, une Ă©tude de Lobsoco et de Greenpeace a montrĂ© que si 70% des 25/35 ans pensent qu’il est urgent d’agir pour le climat, l’empreinte carbone est le dernier critĂšre citĂ© dans le choix d’un mode de transport pour partir en voyage. Pareil, 60% des gens ne font pas encore le lien entre la distance de leurs trajets en avion et le volume d’émission carbone.

 

« C’est 100 fois plus stylĂ© de partir en Creuse qu’à Bali »

 

Et toi, quel est ton rĂŽle sur ce sujet ?


On ne veut pas faire la morale. Notre travail est surtout de construire un nouvel imaginaire pour changer les mentalitĂ©s sur le voyage. ConcrĂštement, on fait un travail de mĂ©dia. On porte cette parole sur nos rĂ©seaux, notre newsletter, notre programmation Ă©vĂšnementielle. Petit Ă  petit, on va finir par convaincre plus de gens que c’est 100 fois plus stylĂ© d’aller en Creuse qu’à Bali.

   

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Et pourquoi c’est plus stylĂ©, d’ailleurs ?

Quand tu vas en Creuse en hiver, tu dĂ©couvres que c’est la saison des soirĂ©es organisĂ©es par les comitĂ©s de fĂȘtes : bal tradition, moules frites, soirĂ©es dansantes, clubs de foot
 Il y a une offre de sorties dingue, Ă  tel point que c’est sold out des semaines avant !


C’est quoi, une aventure rĂ©ussie ?

C’est l’inconnu. En tant qu’organisateur, c’est prĂ©cisĂ©ment notre rĂŽle que de faire surgir cet imprĂ©vu. C’est ça, le vĂ©ritable voyage.


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Et toi dans tout ça ? Comment tu fais, avec tes deux bambins, pour crĂ©er de l’imprĂ©vu ?

Je fais beaucoup d’itinĂ©rance, en famille et entre potes, c’est vraiment lĂ  que je me ressource. Évidemment, je planifie forcĂ©ment un peu plus, mais l'une des clefs pour retrouver cet inconnu que j'aime tant est de partir en bivouac. Quand je pars Ă  vĂ©lo, j’adore ĂȘtre autonome, avec mon rĂ©chaud, ma tente. Je peux tout changer selon mon Ă©tat du moment, y compris quand il s’agit de revoir l’itinĂ©raire Ă  la derniĂšre minute.

Le récap aventurier de Vincent

đŸ„— Le truc qu’on a envie de manger aprĂšs 100 bornes Ă  vĂ©lo : Un welsch

â›ș Le conseil pour un bivouac rĂ©ussi : Une biĂšre fraĂźche. Un feu si c’est autorisĂ©. Et ne rien laisser traĂźner (si feu, enterrer les cendres du foyer) !

📚 L’outil inavouable quand on part à l’aventure : Le roman "Guerre et paix" de Tolstoï

💡 Une astuce pour les jours oĂč on enchaĂźne les galĂšres ? Demander l’hospitalitĂ© et ... s’arrĂȘterâœ‹đŸ»đŸ›‘.

On vous a fait rĂȘvĂ© ?
Frédérique Josse-image

Meet FrĂ©dĂ©rique Josse - À propos de l'auteur

Chaque jour, j'essaie de comprendre comment évolue l'économie circulaire, le tourisme durable et la consommation. Journaliste de formation, je fais une veille pour vous et vous raconte les derniÚres tendances !

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